Le Kathakali est né au Kérala, à l'extrême Sud-Ouest de l'Inde, au XVIIème siècle. Qualifié d'art tridimensionnel, assimilé à un ballet ou à un opéra, rappelant les mystères du Moyen-Age, c'est un art d'une élaboration extrême, habile combinaison de théâtre, danse, musique et rituel.
Cet art se base sur des
théâtres plus anciens, dont le Krishnanattam et
le Kutiyattam et des formes d'art rituelles ainsi que sur
l'art martial du Kérala, le Kalaripayattu. Il réunit tous les
ingrédients pour fasciner le spectateur.
Les personnages arborent
des maquillages très élaborés ainsi que des costumes raffinés.
- du fait du maquillage très
coloré.
Les lotions et les poudres utilisées sont fabriquées à base d'éléments
naturels.
Un véritable masque vivant est là face à vous: couleurs vives, yeux
rehaussés de noir intense et rougis à l'intérieur pour donner plus d'impact,
bande blanche de papier apposée en fines couches sur le bas du visage par les
maquilleurs (chutti), etc.
- l'acteur porte aussi un ample costume accompagné
de parures diverses,tiare, longs cheveux, barbe, etc.
Les couleurs et les costumes utilisés révèlent la personnalité des personnages qui sont classés au total en sept catégories selon le type d'énergie qu'ils transmettent : citons à titre d'exemples le paccha (vert) ou le héros; le chuvanna taadi (barbe rouge) est le démon; le katti (couteau – rouge et vert) est agressif mais peut également se montrer vertueux; le kari (noir) représente les sorcières et le minnukku les femmes, les brahmanes et les sages....
Selon le cas, deux ou trois heures, voire plus, sont nécessaires pour la lente transformation de l'acteur dans le personnage, qu'il va incarner le temps d'une nuit.